Le coaching professionnel au service des startups
Je vous explique mon intérêt pour les startups et sous quelle forme j'entreprends aujourd'hui.
11/14/20234 min read
Mon intérêt pour les startups
En Février 2011, alors que Tunis vivait les moments les plus intenses de son histoire récente, je participais à Startup Weekend: un concours pour porteurs d'idées de projets à la recherche de financement et de soutien.
À l'époque, j'étais salariée d'une multinationale à Paris et mon idée consistait à créer un espace de coworking (à l'époque où il n'y en avait encore aucun à Tunis).
Il ne s'agissait pas d'une innovation technologique mais d'une innovation dans le rapport au travail (plus de collaboratif, plus de flexibilité, du réseautage, du soutien à l'entreprenariat..).
Mon idée a été retenue après un premier round de pitchs pour pré-sélectionner 10 parmi la centaine d'idées portées par les participants.
Suite à quoi commençait un marathon de 48h pour monter une équipe (à partir des participants présents), monter un business plan et un pitch à dérouler face à un jury d'investisseurs.
Le business plan je l'avais déjà travaillé avant de venir, il a été challengé, peaufiné grâce aux feedbacks de mes co-équipiers et aux conseils des experts présents.
Bref, je vous la fais courte: nous avons obtenu le prix du meilleur pitch mais pas de financement pour la suite.
C'était logique; j'étais seule sur le projet, il me fallait une équipe choisie sur la base des compétences nécessaires au projet et non uniquement parmi ceux présents à l'événement.
Sur les conseils d'un des membres du jury, je retourne à Paris poursuivre mon chemin dans le conseil en me disant que ce n'était probablement pas le bon moment.
Depuis, j'ai appris qu'il existait plusieurs formes d'entreprenariat:
Entrepreneur: créateur de startup ou d'entreprise
Solo-preneur: comme tous les métiers du secteur libéral (médecins, architectes, avocat)
Investisseur: soutenir d'autres entrepreneurs sous différentes formes (financièrement ou en offrant son expertise)
Aujourd'hui, mon esprit d'entreprenariat prend la forme "Investisseur", et plus précisément de Business angel.
J'aide des startups à se lancer ou à développer leur activité.
À ce titre, j'apprends énormément sur ce qui scruté par les investisseurs avant de miser sur une startup aux différents stades de son développement.
Ma particularité en tant que Business Angel
Je suis aussi Coach professionnel.
Je m'appuie sur mes connaissances (psychologie, neuroscience entre autres savoirs), mais aussi sur un ensemble d'approches et de techniques de coaching et enfin sur une posture spécifique pour accompagner les entrepreneurs pour gagner en performance et en bien-être.
Pour l'avoir moi-même vécu, je sais qu'on ne naît pas entrepreneur, on le devient.
Pour entreprendre, il faut:
Acquérir certaines connaissances techniques sur la manière de penser son produit, d'identifier son marché, de pitcher son projet, de gérer ses finances...etc;
Avoir une certaine discipline, comme pour un sportif de haut niveau: avoir une bonne hygiène de vie, savoir écouter son corps pour réguler ses activités en fonction, être focalisé sur son projet;
Et enfin, développer d'autres compétences, des soft skills pour faire face aux défis de l'entreprenariat:
Utiliser ses émotions à son avantage:
quand on prend la parole en public
quand fait face à une due diligence
quand on est amené à négocier
Bien s'entourer
bien choisir ses associés
bien choisir son incubateur
bien choisir ses business angels
Développer sa résilience
Identifier / affirmer ses valeurs
clarifier / redéfinir ses objectifs
travailler sa relation à l'échec
développer son agilité
apprendre à lâcher prise
Et pour le faire il faut apprendre à se connaître, repérer et exploiter ses points forts, mieux vivre avec ses points sensibles.
La plupart des business angels ou incubateurs sont aidants dans la transmission des techniques et du savoir-faire autour de la création d'entreprise.
Mais peu sont formés pour coacher les entrepreneurs sur le terrain des soft skills.
Certains investisseurs considèrent même que c'est justement une façon de faire le tri entre ceux qui ont des chances d'y arriver et les autres.
Personnellement, je suis convaincue que des pépites se perdent parce qu'on n'a pas su apporter le soutien nécessaire sur le plan des soft skills, et que ces dernières, tout comme le reste des compétences, s'acquièrent.
Le coaching professionnel est un métier à part entière : un savoir (autour de la psychologie, de la neuroscience..), un savoir-faire (différentes approches et outils de coaching) et surtout un savoir-être spécifique (neutralité, bienveillance, confidentialité..).
Votre business angel "classique" (si je puis dire), même très à l'écoute et particulièrement bienveillant, n'est pas neutre vis-à-vis de votre business; il a investi de l'argent dans votre projet, il tient à ce que vous réussissiez, il vous donnera un maximum de conseils "si j'étais à ta place, je..", voire pour certains véhiculer une forme d'injonction implicite du type "sois fort" ou "fais plaisir" ou autre..
De fait, il vous sera plus difficile d'afficher vos doutes, votre vulnérabilité face à ceux qui ont misé sur vous, au risque de les décevoir et de les perdre.
L'idéal pour travailler correctement sur le terrain des soft skills et de faire appel à un coach professionnel qui ne soit pas impliqué dans l'investissement pour garder sa neutralité.
Un allié qui marchera à vos côtés, qui n'a aucun projet pour vous, et dont l'objectif sera de vous mener là où vous souhaitez.
Les statistiques montrent que le taux d'échec des startups est de 40% et que ce taux tombe à 20% pour les startups accompagnées par des structures du type incubateurs / accélérateurs. Ce taux pourrait encore baisser si le coaching professionnel faisait systématiquement partie de leurs programmes d'accompagnement.